L’assurance-vie est un produit de placement qui fait partie du portefeuille des Français, pour les multiples avantages qu’elle offre. Faire fructifier votre argent par le biais de ce produit fait en effet partie des meilleures solutions de capitalisation. Toujours est-il que, comme tout placement, celui-ci présente également des points faibles, ce que nous allons découvrir dans cet article.
Une fiscalité peu attrayante lors d’un rachat avant 8 ans
Vous pouvez débloquer votre capital à tout moment : un des principaux atouts de ce placement reconnu pour sa flexibilité. Cependant, si vous optez pour un rachat avant 8 ans de détention, vous ne jouissez pas des avantages fiscaux qui y sont associés. Cette dernière se traduit en effet par la déductibilité de vos primes de versement. Vous allégez alors votre impôt sur le revenu, mais toutefois si vous avez opté pour le verrouillage de votre contrat sur une durée minimale de 8 ans.
Par ailleurs, à noter que l’ancienneté du contrat joue aussi un rôle avantageux en ce qui concerne la négociation des frais de sortie. Ceux-ci peuvent être diminués, à la demande. En cas de contrat détenu sur une très longue période, votre assureur peut même envisager la suppression totale de ces frais de sortie.
Des avantages réduits pour des primes versées après 70 ans
Il est ici question des avantages au moment de la transmission : cela dans le cas où vous décédez et que vos primes ont été versées après 70 ans. Ces avantages concernent plutôt les bénéficiaires qui jouissent alors d’un abattement, au moment de la succession, et qui est de seulement 30 500 euros (montant plafonné et qui s’applique pour l’ensemble de tous les bénéficiaires).
Si, en revanche, vous avez alimenté votre contrat avant l’âge de 70 ans, cet abattement est plus conséquent : il est de 152 500 euros. Chacun des bénéficiaires pourra profiter dudit abattement. Ainsi, il vaut mieux songer à capitaliser tôt afin d’alléger la fiscalité de vos proches en cas de décès.
De faibles rendements pour les contrats monosupport
Les contrats d’assurance-vie reposaient initialement sur les fonds en euros uniquement : ce sont ceux dits monosupports. Or, les rendements s’érodent et les performances chutent jusqu’à moins de 1% pour la majorité des contrats. Bien que le capital soit garanti, investir dans une assurance-vie monosupport n’est donc plus avantageux.
La solution pour y remédier : basculer vers les contrats multisupports qui proposent des unités de compte (UC) dont les rendements sont nettement plus attractifs. Vous pouvez d’ailleurs mixer fonds en euros et UC. Pour rappel, ces derniers sont constitués de produits financiers gérés par des spécialistes en asset management. Certains d’entre eux sont risqués et volatils, tandis que d’autres offrent un bon couple rendement-risques (tels que les supports immobiliers).
Les risques d’une succession nulle pour les nus-propriétaires
Encore assez méconnu : la possibilité de réaliser un montage patrimonial sur son assurance-vie. Il est en effet question de réaliser ce que l’on appelle le démembrement de la clause bénéficiaire. Comment ça marche ? Le souscripteur donne la priorité à un premier bénéficiaire au moment de son décès : c’est le quasi-usufruitier. Ce n’est qu’au décès de celui-ci que les nus-propriétaires touchent le capital restant. Le quasi-usufruitier étant même autorisé à se servir de la totalité dudit capital, ces derniers courent le risque d’une succession nulle.
Si vous souhaitez que les nus-propriétaires profitent du capital de l’assurance-vie que vous avez souscrite, songez à sécuriser les clauses de votre contrat en insérant ce que l’on appelle la créance de restitution. Dans ce cas, le quasi-usufruitier est dans l’obligation de reconstituer le capital pour les nus-propriétaires afin qu’ils puissent en jouir au moment de son décès.