L’assurance-vie et le contrat de capitalisation sont deux solutions d'investissement à envisager lorsqu'il s'agit de planifier l'avenir financier ou de préparer une stratégie de transmission de patrimoine. Attention toutefois aux erreurs courantes lors de ce choix, susceptibles de compromettre l'efficacité de la stratégie patrimoniale.
Confondre les objectifs de placement et les caractéristiques des contrats
La première erreur fréquente est de ne pas bien comprendre la distinction fondamentale entre l'assurance-vie et le contrat de capitalisation.
- L'assurance-vie revêt une dimension successorale (protection des proches en cas de décès) dans une logique de transmission des sommes capitalisées. Elle permet également de constituer une épargne pouvant être débloquée à tout moment, en plus des avantages fiscaux pour des contrats de plus de 8 ans. En savoir plus sur euodia. fr.
- Le contrat de capitalisation, quant à lui, est un contrat d'épargne destiné à constituer un capital qui peut être transmis de son vivant ou après le décès. Il présente l’avantage de permettre une gestion patrimoniale plus souple pour la transmission à des héritiers, entre autres par voie de donation. Le contrat de capitalisation intègre l’actif successoral, à la différence de l’assurance-vie.
Ignorer l’impact de la fiscalité selon le choix du contrat
L’un des grands avantages de ces deux placements est la fiscalité favorable qui en est issue.
- En assurance-vie, après 8 ans, les gains sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU). Les primes versées sont déductibles de l’assiette de l’impôt sur le revenu. Un abattement s'applique également au moment de la transmission des sommes aux bénéficiaires et ce, en cas de décès
- En ce qui concerne le contrat de capitalisation, les gains sont soumis à une imposition annuelle ou lors des retraits. Contrairement à l’assurance-vie, Aucun abattement ne s’applique en cas de décès.
Ne pas tenir compte des conséquences sur la transmission de patrimoine
Une des erreurs souvent commises : ne pas réfléchir suffisamment aux implications en matière de transmission du patrimoine.
L’assurance-vie permet de désigner un ou plusieurs bénéficiaires de son choix, par le biais de la clause bénéficiaire. En cas de décès, le capital est transmis directement à ces derniers, sans passer par la succession. Cependant, les sommes investies peuvent être soumises à une taxation, notamment si elles dépassent certains seuils d’exonération.
Le contrat de capitalisation constitue une solution intéressante pour ceux souhaitant maintenir un contrôle direct sur leur patrimoine tout au long de leur vie. Ce placement fait partie de la succession, à la différence de l’assurance-vie. À tenir en compte, par conséquent, dans l’application des règles de dévolution successorale.
Sous-estimer la flexibilité des versements et des retraits
- L’assurance-vie se distingue par une liberté de versements, ce qui permet de moduler ses versements selon ses capacités financières. Toutefois, toujours tenir compte des frais de gestion et des frais d'entrée ainsi que des frais de versement, en sachant que ces prélèvements altèrent la rentabilité du contrat à long terme.
- Le contrat de capitalisation séduit plutôt les épargnants cherchant à capitaliser sur leurs intérêts, en plus de minimiser leur impact fiscal immédiat. Attention aux implications fiscales lors de la récupération du capital investi (prélèvements sociaux et imposition des gains). Notons aussi la possibilité de reporter l’imposition en cas de non-retrait des gains.
Miser sur un seul produit et faire l’impasse sur la diversification
L’investisseur averti combinera ces deux solutions au sein d’un seul et même portefeuille de placements afin de profiter de la complémentarité des avantages fiscaux et de la diversité des options d’investissements.
Quelle que soit la stratégie adoptée, toujours prendre en considération les objectifs, la situation fiscale, les attentes en matière de transmission de patrimoine ainsi que l’horizon d'investissement. Une analyse approfondie de ses priorités financières et fiscales est donc indispensable pour garantir l'efficacité de l’approche patrimoniale.
